A partir de l’été 2025, l’épreuve théorique générale du Code de la route (auto ou moto) devient disponible en langue des signes française (LSF). Une réforme qui vise “à rendre le permis de conduire accessible à tous en reconnaissant son rôle essentiel dans l’autonomie, l’accès à l’emploi et l’inclusion sociale”.

Jusqu’à présent, les candidats sourds ou malentendants passaient l’épreuve du code de la route dans un bureau d’éducation routière (BER) en présence d’un inspecteur du permis de conduire et d’un traducteur en langue des signes assermenté, chargé de traduire en direct chaque question. En effet, la majorité des personnes sourdes rencontrent de grandes difficultés de lecture. Or, la démarche pour en bénéficier se révélait souvent longue et fastidieuse.

Des milliers de diapositives enrichies d’une vidéo en LSF

Désormais, les 40 questions de l’examen sont directement traduites en LSF, garantissant une meilleure accessibilité et une autonomie accrue des candidats. Concrètement, chaque diapositive intégrera une vidéo avec un interprète en LSF traduisant la consigne et les options de réponse. Par ailleurs, un temps additionnel peut être accordé lors du défilement des questions, afin de permettre aux candidats de disposer du temps nécessaire pour bien les comprendre.

Pour bénéficier de cette innovation, le candidat devra disposer d’un certificat d’aptitude médicale à la conduite établi par un médecin agréé et validé par la préfecture.

Chaque année, environ 4 000 personnes atteintes de surdité ou de troubles sévères de l’audition se présentent à l’examen du code de la route.