C’est l’ébullition dans la classe ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire) lorsque la nouvelle enseignante, Amaïa, annonce le nouveau projet annuel de classe : les élèves iront voir un film d’animation au cinéma à la suite duquel ils devront préparer une chronique radiophonique. Mais pour Émilie, qui adorerait jouer les animatrices, il y a d’autres soucis qui se bousculent et notamment Albin et sa clique bien décidés à lui gâcher l’existence… Si elle parvient à trouver refuge parfois au CDI parmi les livres, “à l’abri du monde”, la jeune collégienne doit subir des railleries de plus en plus fortes et des atteintes physiques lorsqu’Albin finit un jour par la projeter au sol en tirant brutalement sur sa capuche.

Pour Émilie c’est la fois de trop et plus question pour elle de remettre les pieds au collège ! Mais pour Amaïa et Noël, l’AESH de la jeune fille, c’est la stupéfaction d’apprendre ce que les élèves de la classe ULIS subissent depuis des semaines. Au collège, il devient urgent de libérer la parole et de lever le voile sur ce qu’il se passe…

Le texte de Grégoire Vallancien nous plonge dans une France occupée et plus précisément à Nantes où Suzanne, jeune lycéenne, découvre dans l’herbe une pellicule contenant les clichés d’un texte rédigé en allemand. La jeune fille vit avec sa mère et son frère. Son père, mobilisé, a été fait prisonnier et cela fait de nombreux mois qu’elle ne l’a pas vu. Et lorsque leur appartement est pillé, Suzanne s’aperçoit avec horreur que son frère, qui ne cache pas ses opinions favorables aux nazis et qui finira par s’engager avec la milice, est de mèche avec les voleurs.

De plus en plus révoltée par la situation qu’elle éprouve, notamment suite à la déportation de son professeur de piano qui est juif, et celle de la France en général, Suzanne décide de s’engager dans la Résistance. À seulement 15 ans et malgré son handicap, elle va parvenir à intégrer un réseau de résistants et commencer une vie d’aventures, aussi dangereuse que palpitante pour l’adolescente qui va faire l’apprentissage des choses de la guerre : la déportation, les bombardements, la barbarie, les rationnements, la délation, etc. Mais aussi du sens des responsabilités et d’apporter sa pierre à une grande cause.

Clara a 17 ans et compte parmi les réchappés d’une terrible épidémie qui a touché une partie de la population il y a quelques années, notamment chez les enfants âgés moins de 12 ans ainsi que chez les personnes âgées. Cette maladie, provoquée par la lignine des arbres, avait alors été éradiquée par le gouvernement qui avait procédé à une opération de déforestation totale. Les rares arbres restants ayant été mis sous une cloche de verre.

Clara avait ainsi réappris à vivre au sein de son cercle d’amis et de sa famille malgré des séquelles qui ont fait suite à la maladie, avec des douleurs chroniques qu’elle parvient à supporter grâce au soutien de ses amis Léa et Pablo. Mais au retour de l’épidémie, les survivants comme Clara sont très vite stigmatisés : une ségrégation se met en place et les anciens malades sont parqués hors de la ville, livrés à eux-mêmes. Clara décide alors d’échapper à l’enfermement en se réfugiant dans la forêt qui subsiste loin de la ville et où elle va découvrir une communauté qui vit en paix avec la nature, loin de la zone habitée. Elle va aussi découvrir les sombres plans du gouvernement, mis en place afin d’instaurer un contrôle des populations.

Âgée de onze ans, Ondine ne rêve que d’une chose : devenir championne de natation, domaine dans lequel elle excelle. Malentendante depuis qu’elle a sept ans, elle vit très mal son handicap au milieu de ses camarades : “Au collège, je perds ma coquille et la boule dans ma gorge avale tous mes mots.”

Entraînée par son oncle Mathieu, la jeune fille devient prise au piège par celui-ci qui abuse d’elle sexuellement en usant de tous les chantages affectifs à sa disposition pour qu’elle garde le silence et faire grandir en elle la peur de ne pas être crue si elle parle de “ça”. À mesure que les performances sportives se succèdent, que Mathieu rayonne à travers les victoires, Ondine dépérit : “Ma vie perd en couleurs, la tristesse broie le tableau.” Une mort à petit feu à laquelle Ondine mettra un terme en faisant éclater la bulle du silence pour dénoncer les attouchements de son oncle et révéler le “secret indigeste”. Un tsunami qui va rebattre les cartes de la famille dans son ensemble et aussi permettre à la jeune fille de recouvrer sa liberté volée (violée).

À moins de 20 ans, Aylin peine à se remettre d’un chagrin d’amour qui l’empêche d’ouvrir à nouveau son cœur : alors qu’elle avait 17 ans et était très amoureuse de Louis, ce dernier l’a trahie en l’abandonnant du jour au lendemain sans laisser de nouvelles…

Au sein d’une famille dysfonctionnelle, avec des parents qui ne cessent de lui répéter qu’elle est une déception, la jeune femme avance cahin-caha dans la vie jusqu’au jour où elle est victime d’un accident de voiture à cause duquel elle perd l’usage de la vue.

Face à l’épreuve, Aylin refuse de se laisser sombrer et entame sa troisième année d’études en psychologie, notamment grâce au soutien sans faille de son meilleur ami, Alec, sur lequel elle peut compter. Un défi de taille qui sera rapidement compliqué par l’arrivée d’un nouvel élève, Miller, avec lequel une tension s’installe immédiatement. Car derrière ce personnage à la fois mystérieux et ambivalent se cache en réalité Louis, tout juste revenu en ville et lui-même atteint d’un TDI (trouble dissociatif de l’identité). Entre trahisons, méfiance et nostalgie, Aylin va devoir revisiter ses traumatismes et apprendre à faire à nouveau confiance.