Le décret n°2025-817, publié le 15 août 2025, institue un fonds pérenne pour soutenir la mobilité des professionnels de l’aide à domicile et renforcer les temps d’échange entre eux. Doté de 75 millions d’euros dès 2025, ce fonds vise à “transformer durablement les conditions de travail dans le secteur de l’aide à domicile”.
Le décret répond ainsi à une attente forte des départements, des professionnels et des employeurs. Il s’inscrit, en outre, dans la continuité des engagements de la loi “Bien vieillir” du 8 avril 2024.
Renforcer l’attractivité du métier d’aide à domicile
Le fonds créé poursuit deux objectifs devant permettre d’améliorer l’attractivité du métier et la qualité de l’accompagnement des personnes :
1. Généraliser la mise à disposition de véhicules professionnels à faibles émissions
Plus de 85 % des aides à domicile utilisent aujourd’hui leur véhicule personnel pour intervenir chez les bénéficiaires, parcourant en moyenne plus de 200 km par semaine.
Ce fonds doit permettre de financer l’acquisition ou la location de véhicules à faibles ou très faibles émissions, pour faciliter les déplacements et alléger la charge financière pesant sur les professionnels.
2. Rompre l’isolement en favorisant les temps d’échange entre professionnels
Les professionnels de l’aide à domicile travaillent souvent seuls, avec peu d’occasions de se retrouver. Ce fonds doit ainsi permettre de également financer des temps de coordination, d’échange de pratiques et de soutien en équipe, essentiels pour prévenir l’isolement et valoriser les parcours professionnels.
Une attention particulière portée aux territoires ruraux
Le dispositif a été conçu pour agir vite. C’est pour cela que les départements et collectivités territoriales uniques (Corse, Guyane, Martinique et Mayotte) peuvent dès à présent proposer un programme local d’actions.
Le décret prévoit que l’aide annuelle allouée soit répartie en fonction du volume d’heures d’intervention effectué en 2023 dans le département ou la collectivité, et de la part de la population vivant en zone rurale, là où les professionnels parcourent davantage de kilomètres. Par ailleurs, au moins 50 % des montants doivent être consacrés à la mobilité.
L’impact de ce fonds sera évalué avant le 30 juin 2026.