L’allocation journalière de présence parentale, c’est quoi ?

L’allocation journalière de présence parentale (AJPP) est une aide financière versée par la Caisse d’Allocations Familiales (Caf) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) si vous devez réduire votre activité professionnelle ou quitter votre emploi pour rester auprès de votre enfant en raison d’une maladie, d’un handicap ou à la suite d’un accident grave. Elle permet de compenser partiellement les pertes de revenus dues aux journées non travaillées.

Pour chaque journée (ou demi-journée) de congé, le demandeur perçoit une allocation journalière dans la limite de 22 jours par mois pendant 3 ans maximum.

Conditions d’attribution de l’AJPP

L’enfant à charge doit avoir moins de 20 ans, être atteint d’une maladie ou d’un handicap grave, ou avoir été victime d’un accident. Il doit vivre au domicile du parent de manière permanente ou quasi permanente.

Le parent demandeur doit être résident français et cesser ponctuellement son activité professionnelle pour s’occuper de son enfant.

• Si vous êtes salarié ou fonctionnaire : la cessation d’activité doit se faire dans le cadre d’un congé de présence parentale auprès de votre employeur.
• Si vous êtes au chômage indemnisé : dès que vous bénéficierez de l’AJPP, vous devez déclarez auprès de l’organisme versant votre indemnisation chômage le nombre de jours pris au titre de l’AJPP. Votre allocation chômage sera recalculée.
• Si vous êtes au chômage non indemnisé : vous ne pouvez pas bénéficier de l’AJPP.
• Si vous êtes travailleur indépendant, VRP ou salarié du particulier employeur (CESU) : vous pouvez remplir une demande d’AJPP.

Règles de non cumul

Pour prétendre à l’AJPP, le demandeur ne doit pas recevoir :

• une allocation de chômage ;
• des indemnités journalières maladie ou d’accident du travail ;
• une indemnisation des congés de maternité, paternité ou d’adoption ;
• l’allocation forfaitaire de repos maternel, ou l’allocation de remplacement pour maternité ;
• une pension de retraite ou d’invalidité ;
• une prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) ;
• l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
• un complément et majoration de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) versés pour le même enfant ;
• la Prestation de compensation du handicap (PCH) liée à un besoin d’aide humaine.

Comment demander l’AJPP ?

La demande de prestation se fait via le formulaire Cerfa n°12666*03. Le médecin qui suit l’enfant doit le compléter.

Ce formulaire doit être accompagné d’un certificat médical détaillé, établi par le médecin et attestant de la nécessité de soins contraignants ainsi que d’une présence soutenue auprès de l’enfant. Le médecin également précisera la durée prévisible du traitement.

Le formulaire est ensuite transmis à l’organisme qui se chargera du versement : la Caf ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA).

Quel est le montant de l’AJPP ?

Le montant de l’allocation journalière de présence parentale (AJPP) est de 65,80 € par journée et 32,90 € pour une demi-journée (À Mayotte, le montant est de 56,35 € par journée et de 28,17 € par demi-journée).

Le complément mensuel

Le demandeur peut bénéficier d’un complément mensuel de 128,34 € en cas de dépenses supplémentaires exigées par l’état de santé de l’enfant, non remboursées par la Sécurité sociale ou la mutuelle, et pour un montant égal ou supérieur à 128,34 €. 

Ce complément peut être versé même si pour un mois donné aucune AJPP n’a été versée.

Pour recevoir ce complément en 2025, les ressources 2023 ne doivent pas excéder les plafonds suivants :

Versement de l’AJPP

Le versement ne s’effectue qu’une fois la demande examinée par la Caf ou la MSA.

Le droit à l’allocation est ouvert pour une période égale à la durée prévisible du traitement fixé par le médecin qui suit l’enfant. Cette durée fait l’objet d’un nouvel examen tous les 6 mois. Néanmoins, l’AJPP ne peut être attribuée que pour une période maximale de 3 ans. Au cours de cette période, vous pouvez bénéficier de 310 allocations journalières au maximum. Vous percevez autant d’allocations journalières que de jours d’absence pris, dans la limite de 22 allocations par mois.

Lors du réexamen, si le médecin constate que l’enfant est guéri ou que le traitement est achevé, le droit à l’allocation est suspendu. Par contre, en cas de nouvelle pathologie ou de récidive, vos droits peuvent être renouvelés avant la limite des 3 ans.

A savoir : le versement de l’AJPP ouvre droit aux prestations en nature de l’Assurance maladie pendant toute sa durée, ainsi qu’à l’Assurance vieillesse.